Depuis sa création, le patrimoine arboricole de l’établissement a été enrichi avec des variétés et des essences variées qui nous permettent de nous plonger dans un parc comptant une quinzaine d’espèces, chacune avec leur particularité médicinale.
Véritables témoins de la diversité et de la richesse de la nature, ils jouent un rôle essentiel dans notre écosystème et notre bien-être.
Leur présence dans les hôpitaux psychiatriques permet non seulement d'embellir notre environnement mais offre également des bénéfices thérapeutiques inestimables, créant des espaces propices à la détente, à la réflexion et à la guérison.
Les arbres représentent un patrimoine vivant à préserver, essentiel tant pour la santé mentale que pour la sauvegarde de notre héritage naturel.
3. Glycine labellisée « Arbre remarquable » en 2025
- Nom scientifique : Wisteria sinensis
- Caractéristiques : Fleurs pendantes, parfumées
- Habitat : Jardins et treillis
- Utilisations médicinales :
Fleurs séchées en poudre pour leurs propriétés antioxydantes.
9. Séquoïa à feuilles d'if
- Nom scientifique : Sequoiadendron giganteum
- Caractéristiques : Un des plus grands arbres du monde
- Habitat : Forêts de Californie
- Utilisations médicinales :
Résine utilisée pour ses propriétés antibactériennes dans les onguents.
11. Platanes à feuilles d'érable
- Nom scientifique : Platanus acerifolia
- Caractéristiques : Feuilles semblables à celles de l'érable
- Habitat : Zones urbaines
- Utilisations médicinales :
Feuilles utilisées pour leurs propriétés anti-inflammatoires en infusion.
En protégeant notre patrimoine arboré, nous ne faisons pas que sauvegarder un héritage naturel, mais nous investissons également dans un avenir où la biodiversité et le bien-être des individus sont en harmonie. Les arbres, par leur diversité et leur force, nous enseignent l'importance de vivre en équilibre avec notre environnement, un message fondamental à transmettre aux générations futures.
1. Les cellules des pèlerins
Il faut souligner deux particularités propres à l’hôpital psychiatrique de Cadillac.
En effet, la donation du 2 juin 1617 du duc d’Épernon précisait que les religieux administrant l’établissement (les frères de Saint-Jean-de-Dieu) devaient :
« garder douze lits proprement garnis dans lesquels ils seront obligés de recevoir jusqu’ à 12 malades qui s’y présenteront… »
« en un autre lieu six lits pour les pauvres pèlerins, passants nécessiteux, auxquels ils administreront du pain et du vin et le chauffage jusqu’ à deux nuits s’il est besoin… »
La première de ces deux obligations a persisté jusqu’en 1972 et n’a pu être abrogée que sur décision du Conseil d’État. Ce petit hôpital rural, situé dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique, dépendait de ce dernier pour sa gestion et les soins de médecine générale dispensés aux hospitalisés. Ces derniers n’étaient bien entendu pas soumis aux dispositions de la loi de 1838 sur les aliénés, mais ceux qui y mouraient étaient portés sur le registre de décès de l’établissement.
La seconde obligation est toujours en vigueur, l’actuel centre hospitalier de Cadillac continuant à recevoir dans deux « cellules » les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. C’est à notre connaissance le seul établissement hospitalier de France à poursuivre cette ancienne tradition, respectant ainsi la volonté de son fondateur.
2. Cimetière des Oubliés et Maison du fossoyeur
Suite aux travaux de recherche du Professeur Bénézech, Président de l'Association des Amis du Cimetière des Oubliés, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Commune de Cadillac-sur-Garonne, avec le soutien du Ministère des Armées, construisent un projet de restauration et de mise en valeur de ce site, dès le mois de juin 2018. Ce projet est officialisé à l'occasion des fêtes de commémoration de l'Armistice de la Grande Guerre, le 11 novembre 2018.
Le Cimetière des Oubliés est un lieu de sépulture lié à l'histoire de l'hôpital psychiatrique. Propriété de la commune, il est inscrit partiellement au titre des Monuments historiques pour le Carré des combattants et pour son mur de clôture.
Il a été créé en 1923 pour accueillir les corps des soldats de la guerre de 1914-1918, qui avaient été internés, traumatisés par les combats, et qui sont morts à Cadillac-sur-Garonne. Il est l’un des très rares témoignages d’un sujet méconnu de l’histoire de France : le statut de ces combattants abîmés par la guerre, de « ces gueules cassées », de ces « mutilés du cerveau ».
D’après les recherches qui ont été menées, 4 464 personnes sont inhumées : des combattants, des civils hommes et femmes, quelques enfants. Le carré militaire qui comprend 98 sépultures des « mutilés du cerveau », n’en est qu’une partie. Le travail de mémoire qui a été conduit s’est attaché à rendre visibles les noms de tous les Oubliés inhumés au cimetière.
L'Espace d'Interprétation Mémorielle (Maison du Fossoyeur) a été inauguré le 15 octobre 2021.
3. Cour d'honneur
Le premier corps de logis, ayant au devant, une cour qui ouvre sur la rue Cazeaux-Cazalet, est consacré au logement de l'administration. Il est utilisé par le directeur et les bureaux sont au premier ; le rez-de chaussée forme le logement des sœurs.
Sur le côté droit de la cour se trouve la chapelle avec un accès direct sur la rue.
On identifie sur le toit du corps de logis un clocheton, une petite structure en forme de tour ou de dôme, souvent ornée, qui se trouve généralement aux coins ou au sommet d’un toit.
Sur des bâtiments comme les hôpitaux, le clocheton peut avoir une signification religieuse ou spirituelle, symbolisant la protection divine ou la proximité avec le ciel. Dans le cas d’un hôpital ancien, qui était souvent rattaché à une institution religieuse (comme un monastère), cet élément architectural pouvait symboliser un lien avec la foi.
Dans d’autres cas, il servait à abriter des petites cloches, dont la sonnerie pouvait être utilisée pour diverses raisons : signaler un changement d’activité, rappeler l’heure des prières dans les établissements religieux, ou avertir les résidents du bâtiment en cas d’urgence.
Dans certains bâtiments, le clocheton a aussi servi à apporter un peu plus de lumière ou d’air dans les combles.
Concernant l’hôpital de Cadillac, l’usage de ce clocheton n’a pas été clairement identifié.
4. Chapelle
La chapelle de l’hôpital, dédiée à saint Jean-Baptiste et saint Louis, a été fondée en 1604.
Une pierre de dédicace en latin, datée de cette année, mentionne le cardinal François de Sourdis, archevêque de Bordeaux, comme fondateur.
Une autre pierre de dédicace indique le Duc d’Épernon comme commanditaire de la même année.
Cette chapelle est un exemple d’architecture religieuse classique, avec une façade sobre et une nef voûtée. Elle a été conçue pour répondre aux besoins spirituels des patients, des pèlerins et du personnel de l’hôpital.
Elle abrite 2 statues religieuses notables, toutes deux classées au titre des objets mobiliers : :
Statue de la Vierge à l’Enfant (XVIIIème siècle)
Matériau : Chêne sculpté, doré et peint.
Dimensions : Hauteur 113 cm, largeur 54 cm, profondeur 25 cm.
Description : La Vierge, debout, porte l’Enfant Jésus sur son bras gauche. Elle tient un attribut fragmentaire dans sa main droite. L’Enfant bénit de sa main gauche levée et tient le globe dans sa main droite. La statue présente des traces de peinture bleue sur le manteau de la Vierge.
Statue de l’Immaculée Conception (1ère moitié du XIXème siècle)
Matériau : Chêne taillé.
Dimensions : Hauteur 69 cm, largeur 47 cm, profondeur 15 cm.
Description : Représentation de la Vierge Marie selon l’iconographie de l’Immaculée Conception. La statue est inscrite au titre des objets mobiliers depuis 2000.